Ecloserie de truites à l'école!

Bonsoir à tous,
Passionné de pêche à la truite et étant prof, j'ai trouvé tout naturel d'essayer de partager ma passion avec mes élèves. Et puisqu'il est malgré tout très difficile d'emmener les enfants au bord de l'eau pour de stupides raisons d'assurance, cela fait quelques années que j'ai lancé un projet qui vise à faire éclore des oeufs de truites dans les écoles jusqu'à ce que les alevins aient réabsorbé leur sac vitallin, afin de les relâcher dans les cours d'eaux ou les lochs à proximité immédiate de ces écoles. Ainsi, les enfants voient une partie du cycle de reproduction de la truite se dérouler sous leurs yeux. Les enfants ont la responsabilité de vérifier le bon fonctionnement de la pompe, de retirer les oeufs ou les alevins morts, de changer l'eau, de noter les températures et autres observations.C'est toujours un grand moment lorsque les petits remarquent que les oeufs commencent rouler sur le côté et qu'ils peuvent distintement apercevoir l'alevin bouger dans sa "coquille"!
Quand les alevins sont prêts à être relâchés, j'organise une petite sortie en enseignant aux petits le respect de l'environnement, l'ornithologie, la géographie, bref tout ce qui a un étroit rapport avec la pêche! Plus tard, vers le mois de mai, j'accompagne les plus grands sur les bords des lacs afin qu'ils puissent se faire la main sur nos belles farios sauvages!
Voici deux photos que j'ai prises aujourd'hui alors que nos alevins ont commencé à éclore depuis quelques jours (les alevins des photos ne sont âgés que de quelques heures).
Vous pouvez en voir plus sur notre blogue en cliquant sur:

https://trootintheshed.wordpress.com/

Bravo à toi et félicitations pour ton implication dans cette approche à faire découvrir cela aux enfants.

Je suppose qu'il y a quelques passionnés dans tes élèves.

C'est toujours une joie de les voir découvrir les choses de la nature.

J'aurais rêver de t'avoir comme prof Antoine !
C'est cool , vraiment ...
Merci pour ce partage , c'est pas en France que l'on verrait cela .

C'est vrai que c'est formidable comme idée...
Nous ,on se contentait d'initier des jeunes de 7 à 14 ans à la pêche à la mouche dans le cadre de jeunesse et sport pendant les grandes vacances....

Superbe initiative pour les enfants.Quoi de mieux que de voir éclore une vie pour leur faire prendre conscience et leur inculquer le respect de la nature.
Bravo à toi Antoine et bonne continuation dans ce projet.

je ne pensais pas que sa pouvais marcher comme ca bravo

Très belle initiative, et beau projet pédagogqiue, le blog a des adeptes et de judicieux commentaires. Chapeau cet esprit là (vous avez dit écologie ???)      

J'ai vu ton blog...C'est vraiment magnifique comme idée....Je ne veux pas te cirer les pompes,mais pour moi,c'est l'exemple même d'une vie réussie,Tu fais ce que tu aimes,dans le cadre que tu aimes et tu inculques aux autres les vrais valeurs de la vie...BRAVO......

alex33 a écrit:J'aurais rêver de t'avoir comme prof  Antoine !
C'est cool , vraiment ...
Merci pour ce partage , c'est pas en France que l'on verrait cela .

+1 moi aussi   

Très très bonne démarche Antoine !!

Que rajouter de plus .... Merci de ce que tu fait et bravo .

Bonsoir à tous,
Je suis vraiment très touché par vos encouragements! Je n'aurais pas pensé que ce post allait susciter autant d'intérêt! Un grand merci à vous tous pour avoir laissé ces messages très sympa.
Cependant, je dois apporter une précision: je ne m'attribue pas cette idée, loin de là... Il y a bien des années que l'initiative"Trout in the Classroom" est menée aux Etats-Unis ainsi qu'en Grande-Bretagne. La seule différence avec notre projet, c'est que nous n'utilisons pas l'équipement onéreux requis pour faire éclore les oeufs à l'intérieur, à température ambiante. Nous recherchons un vieux garage ou une remise dans l'école, nous bloquons toute source de lumière et y installons nos aquariums. Comme la température aux Iles Orcades oscille entre 0˚C et 8˚C entre janvier et mars, on obtient à peu près les températures idéales pour la reproduction des farios.
Je n'ai fait qu'adapter l'idée de "Trout in the Classroom" (Truite dans la salle de classe) que j'ai rebaptisée "Troot in the Shed" (Truite dans la remise!) - Troot = orthographe écossaise pour "trout"...
Puisque je vois que certains sont inéressés par mon projet, je posterai d'autres photos et vous tiendrai au courant des derniers développements!
Encore merci à vous,

Amicalement

Et merci de la réponse sur le blog ... hi ! Je reviendrai pour les éclosions   

Beau projet, c'était le genre de chose qui me passionnait quand j'étais au collège.
Je vais être un peu rabat joie mais l'idée de  lâcher des alevins dans des milieux naturelles me parait par contre une mauvaise chose, autant sur le plan écologique qu'éducatif, cher moi c'est d'ailleurs interdit.

villards a écrit:Beau projet, c'était le genre de chose qui me passionnait quand j'étais au collège.
Je vais être un peu rabat joie mais l'idée de  lâcher des alevins dans des milieux naturelles me parait par contre une mauvaise chose, autant sur le plan écologique qu'éducatif, cher moi c'est d'ailleurs interdit.

Vers chez moi il y a de tout petits ruisseaux qui ne sèchent pas en été et qui ne sont pas répertoriés sur les cartes ni à la fédération de pêche.
Certains de ces ruisseaux ont été comme le fait Insulaire rempoissonnés en truites fario avec des alevins à vésicule résorbées et je peux dire que maintenant le peu de pêcheurs qui vont y pêcher ont de belles surprises il s'y prend des truites fario souche méditerranéennes de 35 cm voir plus et elles reproduisent car c'est plein de petites truites alors que le dernier rempoissonnement date d'au moins dix ans.

Cher moi aussi la truite a été introduit ou réintroduit dans certains petits ruisseau.
J'ai déjà laché des alevins et même fait éclore des œufs pour les introduires, maintenant je suis contre ou bien alors il faudrait que la décision viennent de personnes ayant étudiés sérieusement la situation.
J'ai une meilleur "méthode", j'aide les sauvages a passer les chutes infranchissables quand cela est possible.
C'est quand même dangereux car ces petits ruisseaux peuvent "polluer" la rivière d'Ain ou le bassin du Rhone, même avec des méditerranéennes d'élevage, il y a d'ailleurs beaucoup de truites "non conforme" dans l'Ain ou le Rhone.

Je pense (et on le voit sur le blog) que le projet dont nous parle Insulaire n'a pas été fait à la "va vite" et que tout a été fait dans le respect des choses, maintenant je veux bien croire que dans certaines de nos eaux, en France, il n'est pas question de faire n'importe quoi (d'ailleurs c'est interdit ) et je ne suis pas étonné de voir que certaines truites ne ressemblent parfois plus à rien   . On est bien d'accord .   

villards a écrit:Cher moi aussi la truite a été introduit ou réintroduit dans certains petits ruisseau.
J'ai déjà laché des alevins et même fait éclore des œufs pour les introduires, maintenant je suis contre ou bien alors il faudrait que la décision viennent de personnes ayant étudiés sérieusement la situation.
J'ai une meilleur "méthode", j'aide les sauvages a passer les chutes infranchissables quand cela est possible.
C'est quand même dangereux car ces petits ruisseaux peuvent "polluer" la rivière d'Ain ou le bassin du Rhone, même avec des méditerranéennes d'élevage, il y a d'ailleurs beaucoup de truites "non conforme" dans l'Ain ou le Rhone.

Dans la rivière d'Ain on prend même des arc en ciel et j'ai aussi pris des saumons de fontaine qui avaient été lâchés en 2e catégorie.

Et il y a aussi les deux souches de truites, méditerranéennes et atlantique d'ailleurs on fait bien la différence quand on les regarde.

Ce n'est peut être pas le bon topic pour en parler, je ne connais pas le contexte du sujet du topic.
Si un modérateur veut déplacer le sujet pour ne pas polluer le post tant mieux
C'est vrai, mais les truites de l'Ain ou du haut Rhone ont quand même des caractéristiques qui leurs sont propre et des millénaires d'adaptations.
Je vais essayer de faire court pour expliquer ce que je pense de ce que pratique votre fédération.
Il y a une quinzaine d'années les spécialistes ont commencés a comprendre que les lâchers (exclusivement en atlantique a l'époque) étaient néfastes écologiquement et éthiquement.
Certaines fédérations ont finies par complétement interdire l'alevinage, dans la loire c'est interdit depuis 2003, a ma connaissance aucune rivière n'a perdu ces truites sauvages, il y a même des cas de colonisation (Furan).
Dans l'Ain ils ont préférés créer une pisciculture qui produirait une souche méditerranéenne et continuer l'alevinage dans de nombreux endroits sous couvert de pureté génétique.
Je me suis longtemps intéressé a la génétique des truites mais maintenant je me pose moins de question, pour moi une vrai truite est un poisson qui est née dans la rivière point barre.
Avec le temps je deviens maniaque et je ne supporte plus de pécher de l'artificiel ou du semi artificiel.
A la chasse c'est pareil, on s'est rendu compte que les perdrix rouges d'élevage étaient fortement hybridées avec des perdrix chukar (de 15 a 25%).
Une étude génétique dans mon département a démontrée que les perdrix sauvage n'étaient hybridées qu'a 2.8% et étaient donc restées de bonne souche.
Cela veut dire que la quasi totalité des lâchers ont été un immense gaspillage d'argent, pourtant la plupart des chasseurs de mon département sont persuadés d'avoir eux même sauvé l'espèce en lachant des milliers d'oiseaux dans la nature...
Nos dirigeants ont alors décidés de "repurifier" les perdrix d'élevage et ainsi pouvoir continuer le grand gaspillage avec des perdrix qui n'en resteront pas moins des oiseaux d'élevages bien différend de nos perdrix sauvages.
Cher moi ils ont quand même interdit les lâchers d'hiver et de printemps, je suppose qu'ils n'ont pas voulus être trop brutale avec les éleveurs de gibier et ils ont peut être raison.

vendéen a écrit:Et merci de la réponse sur le blog ... hi ! Je reviendrai pour les éclosions   

Bonsoir Le Vendéen!
Merci aussi pour ton message! (je ne savais pas que c'était toi qui l'avais laissé!)

villards a écrit:Beau projet, c'était le genre de chose qui me passionnait quand j'étais au collège.
Je vais être un peu rabat joie mais l'idée de  lâcher des alevins dans des milieux naturelles me parait par contre une mauvaise chose, autant sur le plan écologique qu'éducatif, cher moi c'est d'ailleurs interdit.

Bonsoir Villards,
Pas rabat joie du tout, loin de là! Cependant, je vais me permettre de donner quelques details supplementaires.
Je suis bien content que tu aies commenté sur cet aspect de notre projet car c'est justement un point sur lequel l'association de pêche locale (dont j'appartiens au bureau) a toujours appliqué une politique d'alevinage très claire et très stricte: toutes les opérations de réempoissonnement sont faites à partir d'alevins issus de souche uniquement et purement orcadienne. Les oeufs sont prélevés au mois de novembre par des membres bénévoles de l'association de pêche, grâce à la pêche électrique alors que les truites sont sur le point de frayer. Nous utilisons environ 4 ruisseaux pour le prélèvement des oeufs et tous les bacs de l'écloserie sont minutieusement étiquetés avec le nom du ruisseau de provenance. Non seulement cela nous permet de relâcher les alevins dans leurs lacs d'origine sans inutilement polluer le pool génétique mais, comme le disait Villards, la loi est très stricte sur l'introduction d'oeufs, d'alevins ou de poissons "portion" et nous devons soumettre une demande auprès du Ministère de l'Environnement (Marine Scotland pour chaque cours d'eau et pour chaque operation d'alevinage avec les détails sur l'espèce de poisson, le nombre d'alevins, leur taille, l'origine des oeufs, où ils ont éclos, les coordonées géographiques, etc... afin de préserver les souches locales qui ont évolué depuis la fin de la période glaciaire jusqu'à nos jours. Nous avons aussi une sous-espèce de fario qui vit dans un lac d'eau saumâtre et qui représente un cas unique en Ecosse.
D'autre part, les Iles Orcades sont parmi les meilleures destinations d'Europe pour la pêche de la Fario et personne ici ne voudrait gâcher une telle réputation!
En fait, nous menons un combat continu contre les fermes aquacoles de saumons d'où s'échappent chaque année des millions de saumons de souche norvégienne qui justement polluent l'environnement à tous les sens du terme: les parcs défigurent nos magnifiques baies, les déjections des saumons contaminées par les antibiotiques détruisent les espèces benthiques du littoral, les poux de mer qui pullulent aux abords des parcs affectent les truites de mer d'avalaison, j'en passe et des pires...
En bref, comme l'avait expliqué Le Vendéen, mon initiative vise justement à une prise de conscience du respect de l'environnement; d'ailleurs, il m'est arrivé de remplir les demandes d'alevinage avec mes élèves afin qu'ils se rendent bien compte de l'importance d'un acte d'introduction – il ne s'agit pas d'un acte à prendre à la légère - en plus, cela permet d'étudier un peu la géographie de leur région, d'étudier le système des coordonnées géographiques, etc...
Et n'oublions pas que sur le nombre d'alevins que nous relâchons (entre 100 et 200 par écoles), il serait étonnant qu'il en survive plus d'une dizaine jusqu'à l'âge adulte...

Voici le site de notre association de pêche, à but non lucratif, ( http://www.orkneytroutfishing.co.uk/index.html ) d'ailleurs la pêche est gratuite aux Orcades – le permis de 30 livres (environ 35 euros) est optionnel et permet accès à plusieurs embarcadères sous clef où l'on peut garder les barques et les mettre à l'eau.

Amicalement,

Ok merci de ces précisions, c'est très interressant.

Vraiment un beau projet pédagogique qui n'a pas été si simple à mettre en place si j'en juge ce que nous dit Insulaire, encore BRAVO, et même si les résultats, au final, sont relativement faibles au plan du "ré-empoissonnement" (avez vous déjà des retours de "reprises" ?), tout est bénéfique pour les jeunes qui vont en retirer quelque chose, vous leur avez sans doute montré que le parcours de ce projet était semé d'embûches   et qu'avec la participation de tous (club local, participation d'autres établissements scolaires, relations avec les pouvoirs publics et mise en commun des expériences parfois malheureuses si j'en crois le blog ....) tout était possible. Les jeunes en sortiront sans doute grandis. On peut penser que face aux grandes fermes aquacoles, c'est un long combat, mais si personne ne fait rien , cette belle région que nous décrit Antoine   deviendra quelconque et c'est dommage pour tous. Blog à suivre même si certains termes en anglais ou scottish sont parfois difficiles à comprendre.... Si je devais voter je mettrais un A

Génial insulaire  

tu leur mets des souvenirs pour la vie , la preuve j'ai visité une pisciculture au moment de l’éclosion quand j’étais jeune et je m'en souviens encore
plus on va interresser nos enfants a la nature mieux se sera   

Super projet !
En classe de 5ème on avait fait la même chose avec des saumons qu'on a relaché après. C'était vraiment une belle expérience.
Comme ça a été dit, ça doit être super de t'avoir comme prof !

Enthousiasmé par l'initiative d'Insulaire,je me suis penché sur la possibilité de réaliser la même chose ici...
J'ai donc appelé la fédération départementale de la pèche qui m'a dirigé sur un garde responsable...
Réponse.... aucun lacher en rivière sans un document de contrôle sanitaire  attestant que les poissons lachés sont sains..
Pas de problème pour 200 kilos de truitelles mais pour 200 alevins,c'est un autre problème...pratiquement irréalisable...
Donc idée abandonnée.....