- InvitéInvité
Oncle Enest
Mer 1 Nov 2006 - 19:51
Bonsoir,
Une autre qui pourrait auusi s'inscrire dans une rubrique "sécurité" (à créer si j'en juge les pbmes rencontrés)
Lorsque
j'avais une douzaine d'année, je passais mes vacances en saone et loire
chez ma grand-mère. mon père construisait sa maison pendant ses
vacances, mon frère et moi étions de corvées chaque jour et on trouvait
parfois le temps long.
Nous avions un grand oncle qui habitait
la commune, chanteur retraité, chasseur et très bon vivant. Ce n'était
pas le premier venu, connu par ses chansons, la musique, etc, il était
monté à Paris au début 1900 pour faire sa vie dans les cabarets. Il
devait être bon car rapidement il se retrouva à l'opéra de Paris, même
premier ténor. puis il a connu l'Amérique, Mistinguette et compagnie.
entre
les deux guerres il a perdu sa femme enterrée au village. En 1955 il
s'est retiré dans cette commune, profitant de sa retraite qu'il s'était
payée car les caisses n'existait pas. Il amusait la galerie car il
connaisssait des tas d'histoires et savait les conter.
Quel
régal lorsque nous apercevions Nénesse sur son vélo, on s'empressait de
le charrier et il aimait ça. Il s'amusait à parler patois et c'était
marrant.
Un jour il passe, mon père l'interpelle: "où est-ce que
tu vas de si bonne heure" réponse: "Ah m'en parle pas je vais chez
Mathy (le menuisier du village d'à côté) tu peux pas savoir la connerie
que j'ai faite.
Dimanche dernier, (en patois) me vla ty pas que
jpars à la chasse comme tous les dimanches. Part un capucin, bing,
bing, a ben l'gars il a plus peur que d'mal! jusque là rien à dir.
tourne le pré de la longeras, part les rouges, oh pas loin, comme d'ici
les chiottes( en montrant la cabane en bois au coin du jardin) bing,
bing, salut les camarades, te r'passeraas l'prochain coup! Pas en core
fâché, j'fais un tour dans les vignes, sort une compagnie de grises. je
rmets ça, même tabac.
Alos là gars, ça va plus, j'mets l'fusil su l'dos et j'rentre à la soupe.
Passe
la semaine, hier donc, j'prends ma pétoire ( un 16 à broche) et jme dis
bon dieu qué donc qu'y a que ça tue pas? Machinalement j'épaule et je
vise l'espagnolette de la fnêtre
machinalement toujours, j'appuie
Bing! A bon dieu j'te dis le bordel dans la carrée! La fumée, du verre
partout.Mah ben d'la marde de vèche et de la bouse de treue (c'était
son juron favori) les plombs a zavaient dispersé sur l'espagnolette, ça
t'a déglingué les petits bois et les montants.
L'pire c'est qu'ça a traversé la route. Te t'rends ty compte si la Marthe( la voisine d'enface avait été dans son jardin) "
Nous les gamins et mon père, morts de rire.
Il vous racontait ça, bienautodidacte il parlait quand-même 4 langues. Quel régal de l'entendre raconter.
Il a changé sa fenêtre, par la suite, je pense qu'il regardait plusieurs fois si son fusil était déchargé.
Une autre qui pourrait auusi s'inscrire dans une rubrique "sécurité" (à créer si j'en juge les pbmes rencontrés)
Lorsque
j'avais une douzaine d'année, je passais mes vacances en saone et loire
chez ma grand-mère. mon père construisait sa maison pendant ses
vacances, mon frère et moi étions de corvées chaque jour et on trouvait
parfois le temps long.
Nous avions un grand oncle qui habitait
la commune, chanteur retraité, chasseur et très bon vivant. Ce n'était
pas le premier venu, connu par ses chansons, la musique, etc, il était
monté à Paris au début 1900 pour faire sa vie dans les cabarets. Il
devait être bon car rapidement il se retrouva à l'opéra de Paris, même
premier ténor. puis il a connu l'Amérique, Mistinguette et compagnie.
entre
les deux guerres il a perdu sa femme enterrée au village. En 1955 il
s'est retiré dans cette commune, profitant de sa retraite qu'il s'était
payée car les caisses n'existait pas. Il amusait la galerie car il
connaisssait des tas d'histoires et savait les conter.
Quel
régal lorsque nous apercevions Nénesse sur son vélo, on s'empressait de
le charrier et il aimait ça. Il s'amusait à parler patois et c'était
marrant.
Un jour il passe, mon père l'interpelle: "où est-ce que
tu vas de si bonne heure" réponse: "Ah m'en parle pas je vais chez
Mathy (le menuisier du village d'à côté) tu peux pas savoir la connerie
que j'ai faite.
Dimanche dernier, (en patois) me vla ty pas que
jpars à la chasse comme tous les dimanches. Part un capucin, bing,
bing, a ben l'gars il a plus peur que d'mal! jusque là rien à dir.
tourne le pré de la longeras, part les rouges, oh pas loin, comme d'ici
les chiottes( en montrant la cabane en bois au coin du jardin) bing,
bing, salut les camarades, te r'passeraas l'prochain coup! Pas en core
fâché, j'fais un tour dans les vignes, sort une compagnie de grises. je
rmets ça, même tabac.
Alos là gars, ça va plus, j'mets l'fusil su l'dos et j'rentre à la soupe.
Passe
la semaine, hier donc, j'prends ma pétoire ( un 16 à broche) et jme dis
bon dieu qué donc qu'y a que ça tue pas? Machinalement j'épaule et je
vise l'espagnolette de la fnêtre
machinalement toujours, j'appuie
Bing! A bon dieu j'te dis le bordel dans la carrée! La fumée, du verre
partout.Mah ben d'la marde de vèche et de la bouse de treue (c'était
son juron favori) les plombs a zavaient dispersé sur l'espagnolette, ça
t'a déglingué les petits bois et les montants.
L'pire c'est qu'ça a traversé la route. Te t'rends ty compte si la Marthe( la voisine d'enface avait été dans son jardin) "
Nous les gamins et mon père, morts de rire.
Il vous racontait ça, bienautodidacte il parlait quand-même 4 langues. Quel régal de l'entendre raconter.
Il a changé sa fenêtre, par la suite, je pense qu'il regardait plusieurs fois si son fusil était déchargé.
Re: Oncle Enest
Mer 1 Nov 2006 - 20:18
Salut,
Et bien tu racontes très bien aussi...
Merci pour cette histoire.. Qui peu même servir de leçon...
@micalement,
Adrien
Et bien tu racontes très bien aussi...
Merci pour cette histoire.. Qui peu même servir de leçon...
@micalement,
Adrien
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