Aude Bilan et mise en place d'un grand chantier

A chaque année correspond un grand chantier pour les nemrods audois ! L'an dernier, la fédération de chasse était accaparée par les élections. Et il y a deux ans, un schéma départemental de gestion cynégétique se mettait en place. 2011 sera, en grande partie, consacrée au petit gibier.

Un petit retour en arrière, tout d'abord : la gestion du gibier a fait naître de nouveaux réflexes.

Il s'agit de suivre deux axes essentiels : le prélèvement raisonnable des ressources naturelles et le maintien d'une faune sauvage riche et variée dans son habitat agricole et forestier. Des carnets fixent une limite de captures par chasseur, sur une période donnée.

Les comptes sont bon


Le nouveau projet de plan de gestion s'intéresse donc de près au petit gibier, une chasse traditionnelle en proie à plusieurs problématiques, comme l'a rappelé le chargé de mission, David Cazala : évolution des milieux, baisse des populations (lapin et perdrix notamment). Et, intérêt décroissant des chasseurs, 8 600 des 15 000 que compte l'Aude préférant le grand gibier. D'où un plan pour "conforter et développer les populations de petit gibier et les chasses de ces espèces". Parmi les mesures avancées, citons l'ouverture des milieux fermés (garrigues) pour dégager des parcelles destinées aux cultures faunistiques, un suivi de l'état sanitaire, des actions de coopération avec les viticulteurs pour planter des haies, pour enherber les vignes et pour raisonner l'utilisation de produits phytosanitaires, la création de points d'eau. Conseils et formations, mais aussi comités de pilotage compléteront la panoplie de mesures. "Nous devons assurer notre rôle d'association environnementale" a rappelé le président.

Au chapitre des bonnes nouvelles, mentionnons les bons comptes de la fédération, comptes qui font apparaître un résultat net consolidé positif de plus 225 290 euros. La rigueur imposée a permis ce rééquilibrage "et une marge de solvabilité, correspondant à une année d'avance"comme l'a précisé le président Yves Bastié. Qui s'est également félicité de la baisse des sommes versées pour les dégâts causés aux cultures et aux champs par le grand gibier : "Le travail effectué sur le terrain, comme l'organisation de battues, la pose de clôtures sur près de 100 hectares et la multiplication des électrificateurs dissuasifs, a payé". Deux fois moins de dégâts ont été constatés, d'où une ligne budgétaire prévisionnelle pour le prochain exercice, de moins 110 000 euros ! Enfin, en amont des différents rapports, Yves Bastié a souligné le souci constant de "mieux travailler en interne" : "Pour cela, nous allons mettre en place des permanences de secteurs et un chargé de mission auprès du président, Nathalie Gil".